Comme Marguerite a tranquillement saboté la présentation de mon sonnet, je profite d’un passage en coup de vent (emportant du même coup les goélands) pour rectifier le tir et apporter quelques modifications que j’ose croire amélioratives. Je pars donc pour Troyes demain à l’aube, l’esprit tranquille.
Folklore
La grenouille au marais coasse au clair de lune.
Sur un vert nénuphare, elle hèle les cieux,
Demandant quelque roi, fort, fort, à quelques dieux,
Si on en croit la fable immortelle et commune.
Mais elle ne veut point de grue en sa lagune.
Depuis quatre-vingt-neuf elle opte pour les pieux,
Croyant qu’être assommée, elle en sera bien mieux.
La grenouille génère ainsi son infortune.
J’en connus une un jour, c’est à se boyauter,
Lui coupant une patte, on lui dit de sauter.
Elle sauta bien sûr, étant obéissante.
Par suite, pour deux, puis trois, un saut est advenu.
Mais à quatre, étonnant, elle fut comme absente ;
Sans patte l’animal, sourd était devenu.